Hooligans, premier long-métrage de Lexi Alexander, s’inscrit dans un double rapport. La brique et la bière. Le décor urbain londonien et un mode de vie violant tournant autour de la picole. Le scénario repose sur cette dialectique. Un Américain plein d’avenir se retrouve un jour expulsé d’Harvard à la place de son voisin cocaïnomane. Dépité, il rejoint sa sœur à Londres et commence à fréquenter son beau-frère, le chef d’une bande de supporters bagarreurs. Le mouton se retrouve au milieu des loups et attrape la rage à son tour.
Le plus dramatique reste sans doute que les individus évoqués ne sont pas dans une situation précaire. Chacun d’eux à un boulot et des responsabilités. L’échec social n’est donc pas responsable de leur comportement du week-end. Il s’agit davantage d’une crise d’identité – assez dramatique – qui touche de plein fouet ces marginaux issus de la classe moyenne.
Les casseurs, en plus de carburer à la bibine et aux vannes vaseuses, sont des castagneurs asexués. Les plans où on les voit en compagnie de femmes sont rares. Les sociabilités des protagonistes, essentiellement masculines, les conduisent dès lors à afficher constamment une homophobie ordurière. Histoire d’affirmer leur masculinité. Castagne et amitié virile. Les psychanalystes auraient de quoi faire avec de tels spécimens.
La réalisatrice se débarrasse rapidement de l’aspect informatif concernant les clubs de hooligans. Elle évoque lapidairement la fierté morale, le fanatisme sportif et la xénophobie – les trois piliers de leur communauté. Alexander a raison de ne pas s’attarder, vu l'indigence des principes et des idées de ces pauvres gars. Elle préfère judicieusement insister sur les relations humaines (évidemment violentes) qui s’établissent entre les personnages et les groupes rivaux.
Le scénario, fort convenable, est porté par une mise en scène qui manque indéniablement de relief. La photographie est trop lissée, et le cinéaste tombe bien vite dans le drame destiné à toute la famille (et cela malgré l’interdiction abusive pour les moins de seize ans). Un tel sujet aurait mérité des choix plus audacieux. Citons les séquences de bagarre par exemple. Les coups de poings pleuvent sous une musique fashion, tandis que les changements d’axes et de cadrages ne suffisent pas à rompre l’aspect conventionnel de ces scènes, sans grande inventivité. Une approche brutaliste semblait être plus adéquate pour peindre le portrait de ces hordes beuglantes, véritable honte de notre époque.
Le plus dramatique reste sans doute que les individus évoqués ne sont pas dans une situation précaire. Chacun d’eux à un boulot et des responsabilités. L’échec social n’est donc pas responsable de leur comportement du week-end. Il s’agit davantage d’une crise d’identité – assez dramatique – qui touche de plein fouet ces marginaux issus de la classe moyenne.
Les casseurs, en plus de carburer à la bibine et aux vannes vaseuses, sont des castagneurs asexués. Les plans où on les voit en compagnie de femmes sont rares. Les sociabilités des protagonistes, essentiellement masculines, les conduisent dès lors à afficher constamment une homophobie ordurière. Histoire d’affirmer leur masculinité. Castagne et amitié virile. Les psychanalystes auraient de quoi faire avec de tels spécimens.
La réalisatrice se débarrasse rapidement de l’aspect informatif concernant les clubs de hooligans. Elle évoque lapidairement la fierté morale, le fanatisme sportif et la xénophobie – les trois piliers de leur communauté. Alexander a raison de ne pas s’attarder, vu l'indigence des principes et des idées de ces pauvres gars. Elle préfère judicieusement insister sur les relations humaines (évidemment violentes) qui s’établissent entre les personnages et les groupes rivaux.
Le scénario, fort convenable, est porté par une mise en scène qui manque indéniablement de relief. La photographie est trop lissée, et le cinéaste tombe bien vite dans le drame destiné à toute la famille (et cela malgré l’interdiction abusive pour les moins de seize ans). Un tel sujet aurait mérité des choix plus audacieux. Citons les séquences de bagarre par exemple. Les coups de poings pleuvent sous une musique fashion, tandis que les changements d’axes et de cadrages ne suffisent pas à rompre l’aspect conventionnel de ces scènes, sans grande inventivité. Une approche brutaliste semblait être plus adéquate pour peindre le portrait de ces hordes beuglantes, véritable honte de notre époque.
Aurélien Portelli
HOOLIGANS
Réalisation : Lexi Alexander. Scénario : Lexi Alexander, Dougie Brimson, Josh Shelov. Photographie : Alexander Buono. Interprétation : Elijah Wood, Charlie Hunnam, Claire Forlani, Terence Jay. Origine : Grande-Bretagne/Etats-Unis. Durée : 110 min. Année : 2006.
Réalisation : Lexi Alexander. Scénario : Lexi Alexander, Dougie Brimson, Josh Shelov. Photographie : Alexander Buono. Interprétation : Elijah Wood, Charlie Hunnam, Claire Forlani, Terence Jay. Origine : Grande-Bretagne/Etats-Unis. Durée : 110 min. Année : 2006.
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